La classe ouvrière ira au paradis – Alain Boggero

La classe ouvrière ira au paradis – Alain Boggero - Culture Expositions - Rétrospectives Peinture Exposition - HangArt - Spectacle-Marseille - Sortir-a-Marseille

Cet artiste fut pendant trente ans ouvrier aux chantiers de La Seyne-sur-Mer, dans le département du Var. Pendant ces trente ans, il a peint ses camarades au travail, représenté les accidents occasionnés dans la pratique de métiers dangereux, décrit les mouvements sociaux, célébré la fraternité des travailleurs du chantier.

Un témoignage exceptionnel d’un peintre dont la patte rappelle à la fois le belge James Ensor et le grand Baselitz avec une vision du monde où les rapports sociaux tournent à l’absurde.

Vernissage vendredi 5 avril de 18h30 à 21h00.

Bruit Blanc

Bruit Blanc - Culture Expositions - Rétrospectives Photographie Exposition - Brasserie Zoumaï - Spectacle-Marseille - Sortir-a-Marseille

« Cette première exposition de Baptiste Le Quiniou est le fruit d’une sélection de photographies issues de multiples rencontres, réalisées au cours des dix dernières années. Ici Baptiste nous livre une de ses thématiques principales, à savoir le portrait, celle qui de loin habillait le mieux les murs du Zoumaï. 

L’univers de Baptiste est fait de rencontres humaines, d’atmosphères délicates, d’émotions partagées, de confiance accordée. Tout ce qui fait chambre d’écho, tout ce qui entre en résonance émotionnelle et poétique, devient lien entre le photographe et son modèle. Il y a les inconnus croisés, la famille, une ombre portée, une personnalité insolite qui se profile et se glisse entre le noir et le blanc. Les couleurs pètent et éclaboussent la rétine avec une sorte de joie, d’exaltation, entre affirmation et questionnement sur notre condition humaine. Autant d’instantanés de vie qui racontent de petites histoires. 

Il faut dire que Baptiste est aussi sensible que le négatif sur lequel sont gravés ses portraits. On y trouve des regards attentifs, rêveurs, graves et joyeux, parfois interrogateurs, qui nous transportent dans un autre espace-temps. Autant de capsules intimistes dans lesquelles nous sommes conviés le temps d’une balade et dans lesquelles nous pouvons tous nous reconnaître.

Dans cette quête d’images sans cesse renouvelée où l’humain vient se confronter à l’humain, au minéral, aux forces de la nature, se dessine au final le portrait en filigrane d’un photographe engagé dans son art, profondément humaniste, parfois poète, qui pose sur le monde qui l’entoure son regard singulier.»

Laurence Schauffler (Atelier Hors Cadre)

Vernissage le mercredi 21 février de 18h à 23h

Journées européennes de l’archéologie

Journées européennes de l’archéologie - Culture Tous les autres évènements Expositions - Rétrospectives Conférences - Débats Et sinon… Antiquité Sciences Archéologie Conférence / Débat / Rencontre Exposition Démonstration - Village de l'archéologie au Musée d'histoire de Marseille et autres lieux - Spectacle-Marseille - Sortir-a-Marseille

Vous avez rendez-vous avec votre histoire !

Passionnés d’histoire ou simples curieux, en famille ou avec sa classe, venez découvrir les coulisses du patrimoine et de la recherche archéologique.

Les Journées européennes de l’archéologie, coordonnées au niveau national par l’Inrap, Institut national de recherches archéologiques préventives, mobilisent les acteurs du monde de l’archéologie pour faire découvrir cette discipline, sensibiliser à la richesse et à la préservation du patrimoine archéologique et partager les résultats des travaux de recherche menés dans ce domaine.

Elles sont un moyen pour les archéologues de faire connaître leur métier et de sensibiliser les publics au riche patrimoine archéologique français, mais aussi aux enjeux sociétaux liés à l’archéologie, recherche du savoir enseveli pour le partager de manière désintéressée au plus grand nombre, par opposition au pillage, acte de prédation illégale, qui violente le patrimoine et s’effectue au détriment du savoir collectif.

Ces Journées se dérouleront du 14 au 16 juin 2024, avec des propositions de visites de sites et d’expositions, d’ateliers, de conférences ; nous vous donnons rendez-vous dans nos musées, dans nos bibliothèques, mais aussi sur des sites historiques pour découvrir ou redécouvrir les trésors de notre patrimoine commun.

Proposées par la Mairie de Marseille (Direction de la Culture, musée d’Histoire de Marseille et son pôle archéologique, musée d’archéologie méditerranéenne, muséum d’histoire naturelle).

En partenariat avec l’Inrap. Avec la participation des opérateurs culturels
(programme sous réserve de modification)

Le programme détaillé complet est disponible sur musees.marseille.fr à l’approche des Les Journées européennes de l’archéologie.

Parade – Parcours permanent du [mac] musée d’art contemporain de Marseille

Parade – Parcours permanent du [mac] musée d’art contemporain de Marseille - Culture Expositions - Rétrospectives Art contemporain Exposition - Musée d'art contemporain de Marseille [mac] - Spectacle-Marseille - Sortir-a-Marseille

Avec « Parade », le parcours permanent proposé pour sa réouverture, les chefs-d’œuvre du musée d’art contemporain de Marseille n’ont jamais été montrés avec autant d’ambition.

Le [mac] gagne en festivité et en surprise, pour une expérience encore plus absorbante !

La collection contemporaine des Musées de la Ville de Marseille est l’une des plus importantes de France, avec notamment des œuvres de Jean-Michel Basquiat, Niki de Saint-Phalle, César, Annette Messager, Robert Rauschenberg, Richard Baquié, Daniel Buren, Yves Klein… nous faisant voyager à travers 70 ans de création.

Le parcours s’est aussi enrichi de dépôts et prêts majeurs, concédés par le Musée National d’Art Moderne – Centre Georges Pompidou, le Centre National des Arts Plastiques, le Centre international de recherche sur le verre et les arts plastiques, le Fonds Régional d’Art Contemporain Provence-Alpes Côte-d’Azur et des invitations à des artistes émergents.

Des propositions inédites voient le jour grâce à un programme de restauration des collections considérable.

Résolument contemporain, le projet curatorial nourrit une réflexion à forte dimension pédagogique sur la classification de l’art à travers certaines de ses caractéristiques distinctives. Très actuel, le parcours dissout toute hiérarchie entre les pratiques créatives.

Le [mac] musée d’art contemporain de Marseille est né d’une collection exceptionnelle d’art moderne et contemporain originellement constituée par le Musée Cantini, qui, avec les collections de Grenoble et de Saint-Étienne compte parmi les plus importantes en province..

La collection du [mac] est éditée en ligne via le réseau national Videomuseum , Réseau des collections publiques d’art moderne et contemporain auquel adhère la Ville de Marseille.

► Consultez Videomuseum

► Afin d’être certain(e) de pouvoir bénéficier de la visite complète de toutes nos salles d’exposition, nous vous invitons à contacter le Musée avant votre visite

► Toutes les visites et activités autour de l’exposition sont disponibles sur le site des musées

Parcours permanent à la Buzine – La Cité du cinéma

Parcours permanent à la Buzine – La Cité du cinéma - Culture Expositions - Rétrospectives Cinéma Historique Exposition - La Buzine - Maison des Cinématographies de la Méditerranée - Spectacle-Marseille - Sortir-a-Marseille

Maison des cinématographies de la Méditerranée, le Château de la Buzine présente son exposition interactive, « La Cité du cinéma ».
Maison des cinématographies de la Méditerranée, le Château de la Buzine présente son exposition interactive, « La Cité du cinéma ».

Ce parcours scénographique invite à un voyage en neuf étapes dans le temps et l’histoire depuis l’origine du 7e art jusqu’au triomphe du numérique.

La porte des étoiles… du cinéma s’ouvre et l’on avance au fil des évolutions techniques, des différents genres de film, des auteurs et des acteurs, dans des ambiances sonores et visuelles différentes pour atteindre le « Hall of fame », boulevard mythique des stars. Clôturez votre visite par la salle immersive avec des projections à 360°.

Venez découvrir 100 ans de cinéma: un voyage épatant dans le monde du 7ème art !

Marseille 1900-1943. La mauvaise réputation

Marseille 1900-1943. La mauvaise réputation - Culture Expositions - Rétrospectives Historique Sciences humaines et sociales Exposition - Mémorial des déportations - Spectacle-Marseille - Sortir-a-Marseille

Près de deux mois après l’arrivée des Allemands à Marseille, en janvier 1943 à la suite d’une série d’attentats, Hitler lui-même donne l’ordre d’une répression sans précédent. Ont alors lieu, avec la collaboration du régime de Vichy, la première grande rafle de familles juives françaises, l’évacuation de 20 000 personnes des quartiers nord du Vieux-Port ainsi que leur destruction. Près de 1 500 personnes seront déportées, 14 hectares détruits.

Cette exposition a pour objectif d’amener les visiteurs à comprendre comment une telle série d’événements a pu advenir nonobstant les enjeux idéologiques et stratégiques nazis. Elle vise à explorer les prémices de la catastrophe, en montrant que, si tout n’était pas écrit, l’impensable a été rendu possible par une sédimentation de représentations accolées à l’histoire de Marseille et à un imaginaire écrasant, une vision bien particulière que dégage Marseille, plus particulièrement ses vieux quartiers, depuis des décennies, une mauvaise réputation.

Marseille ville ingouvernable et non gouvernée, ville rebelle, repaire de bandits. Elle est le symbole de la dégénérescence politique et morale. Une verrue infamante qu’il convient de rayer du paysage, en procédant à une vaste épuration présentée comme urgente et salutaire, afin d’effacer de la carte ce ghetto de pauvres et de « métèques », un refuge pour tous les persécutés dans l’entre-deux-guerres : antifascistes italiens, républicains espagnols, opposants allemands, Juifs apatrides, et enfin, un des foyers de la Résistance marseillaise pendant l’Occupation.

C’est à l’exploration de ce jeu de miroir complexe, se déployant sur un demi-siècle, que le visiteur de l’exposition sera invité à approcher la réalité de ces quartiers et ce qu’ils ont généré comme imaginaire, à comprendre le cheminement vers la destruction d’un quartier-symbole.

► Mardi 13 février à 18h – Conférence inaugurale
Par les commissaires de l’exposition, Céline Regnard, maîtresse de conférences en histoire contemporaine à Aix-Marseille Université, membre de l’UMR TELEMMe et Edouard Mills-Affif, maître de conférences en Études cinématographiques (Université Paris-Cité/Aix-Marseille Université), auteur-réalisateur de films documentaires.
Dans le cadre des « Mardis de l’histoire »
Entrée libre à l’auditorium du musée d’Histoire de Marseille dans la limite des places disponibles

► Afin d’être certain(e) de pouvoir bénéficier de la visite complète de toutes nos salles d’exposition, nous vous invitons à contacter le Musée avant votre visite

► Toutes les visites et activités autour de l’exposition sont disponibles sur le site des musées

L’acte 1 de la F2.0 de l’artiste peintre PEL

L’acte 1 de la F2.0 de l’artiste peintre PEL - Culture Expositions - Rétrospectives Exposition - Tattoo Art Club Marseille - Spectacle-Marseille - Sortir-a-Marseille

Le Tattoo Art Club accueille l’artiste peintre « PEL » le vendredi 9 février 2024
pour le vernissage de son exposition Acte 1 de la « F2.0 » Factory déclinaison.
Ce projet trouve sa genèse dans l’univers de la Factory de Warhol et des divers
courants musicaux qui l’ont accompagné et constitue donc une déclinaison de
la SILVER FACTORY de Warhol.

Fasciné depuis toujours par cet univers éclectique, par les performances
incroyables et bien souvent excentriques des résidents et invités de ce lieux
mythique, l’artiste PEL se pose la question de savoir quels seraient les
membres de ce lieu atypique si celui-ci existait encore.
PEL vous propose une série de tableaux représentant les nouveaux membres
de la Factory ainsi que certains déjà présents à l’époque. Les sujets sont
passionnés, leur talent incontestable.

Ils brillent par leur côté sombre, leur lumière ou leurs cicatrices.
Cette manifestation vous plongera également dans l’univers visuel, musical et
la bande son de ce qui a fait du concept de Warhol, un lieu incontournable de
la contre-culture.
L’acte 1 de la F2.0 ou la Factory déclinaison compte sur votre présence pour
faire revivre l’espace d’un instant l’âme d’une génération inexorablement à
contre-courant.

Ce monde et son contraire – Pop min

Ce monde et son contraire – Pop min - Culture Expositions - Rétrospectives Art contemporain Peinture Exposition - Espace d'exposition GT - Spectacle-Marseille - Sortir-a-Marseille

Le travail de peinture de l’artiste Pop min est une sorte de manifeste artistique, une remise en question de notre rapport à la vie, aux gens aux choses, mais aussi de l’organisation actuelle du monde. Ses toiles sont un concentré artistique en couleur et en matière, d’une conception antagonique, d’un renversement et de tous ses possibles, tant personnels que collectifs.

Vernissage mercredi 27 mars de 19h à 22h

Des exploits, des chefs-d’œuvre

Des exploits, des chefs-d’œuvre - Culture Expositions - Rétrospectives Art contemporain Exposition - Frac Sud – Cité de l’art contemporain, Mucem, Musée d'art contemporain [mac] - Spectacle-Marseille - Sortir-a-Marseille

L’art, aujourd’hui, ne peut que prendre en compte le sport, véritable fond d’écran de nos sociétés contemporaines.

À l’initiative du Frac Sud – Cité de l’art contemporain et à l’invitation de sa directrice Muriel Enjalran, le commissaire et critique d’art Jean Marc Huitorel est invité à concevoir une exposition dans trois institutions culturelles phares de la Région Sud et de la Ville de Marseille. « Des exploits, des chefs-d’œuvre » se propose d’interroger la relation de l’art au sport à travers plus de 200 œuvres de près de 100 artistes français et étrangers, où cohabitent fascination, critique et humour.

À l’approche des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024, dont certaines épreuves auront lieu à Marseille, ces questions du lien de l’art et du sport revêtent une actualité qu’il convient d’appréhender avec tous les outils disponibles. Il ne s’agit pas d’ajouter un supplément d’âme, une quelconque caution décorative aux compétitions sportives à venir, mais bien de se saisir de cette occasion pour tenter d’en interroger la nature et les occurrences par l’usage d’un certain nombre d’objets symboliques qui, chacun à sa manière, en permettent la lecture. Au-delà de toute visée démonstrative, il s’agit de proposer une manifestation qui soit à la fois support de réflexion, d’interrogation de certains attendus, et objet de délectation, occasion de plaisir.

La Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur, partenaire principal du Frac Sud – Cité de l’art contemporain, et le ministère de la Culture, cofinanceur et garant de son label, font cercle autour de la Ville de Marseille pour proposer ce projet artistique et culturel d’envergure, s’inscrivant au cœur de l’Olympiade Culturelle. Labellisé par Paris 2024, il compte parmi les projets phares de l’Olympiade Culturelle en France, le seul de cette ampleur dans le champ de l’art contemporain.

—Commissaire général :
Jean-Marc Huitorel, critique d’art et commissaire d’expositions. Collaborateur d’Artpress et de Critique d’art. Auteur de nombreux ouvrages et d’expositions, en particulier sur les liens de l’art et du sport.

—Commissaire générale associée :
Muriel Enjalran, critique d’art et commissaire d’expositions. Directrice du Frac Sud – Cité de l’art contemporain

Il y a mille manières d’aborder le sujet de la relation entre l’art et le sport, étant entendu que, et bien que tous deux soient susceptibles de produire de la beauté, le sport n’est pas de l’art et l’art n’est pas du sport. Pour « Des exploits, des chefs-d’œuvre », titre générique du projet, trois entrées sont proposées aussi souples et poreuses que possible, qui correspondent aux trois lieux d’exposition.

Généreux, ces trois volets donnent à voir à la fois des œuvres issues de collections publiques, françaises et étrangères et de toutes nouvelles productions. Elle réunissent de façon inédite des artistes de différentes générations avec certaines œuvres présentées en France pour la première fois. Au Mucem, les œuvres des artistes invités dialoguent avec des objets du sport exceptionnels venant de la collection du musée mais aussi du Musée national du sport de Nice.

– AU MUCEM
Mucem – Fort Saint-Jean, bâtiment Georges Henri Rivière

« Trophées et reliques »
Au Mucem – musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, avec « Trophées et reliques », on verra que le sport, comme l’art, s’inscrivent dans un certain nombre de croyances, la plupart fort anciennes, où se côtoient formes savantes et vernaculaires (savantes à leur heure) et que leur expérience est inséparable d’un ensemble d’artefacts dont l’efficacité repose assez largement sur la foi qu’on leur accorde. L’art se trouve alors au carrefour de l’adoration des reliques et du fétichisme attaché aux objets contemporains, qu’ils appartiennent à des stars ou à des obscurs qu’on veut ainsi distinguer. L’art comme le sport ici produisent de la mythologie.

Commissariat :
Jean-Marc Huitorel
Jean-Fabien Philippy

– AU FRAC
Frac Sud – Cité de l’art contemporain

« L’Heure de gloire »
Sous le titre L’Heure de gloire, en clin d’œil au quart d’heure de célébrité warholien autant qu’à l’héroïsme trop ignoré des artistes, se découvrira un espace à l’ambiance bigarrée au sein duquel vont s’entrechoquer culte de la performance et art de perdre, objets improbables, revendications de celles-là et de ceux-là qui luttent pour obtenir place et justice, le tout baignant dans les sortilèges de la littérature, du rire et des larmes, de la rigueur formelle et des fantaisies de sa contestation.

Au fil de ce parcours aussi tonique qu’iconoclaste, se côtoient sculptures monumentales, installations, photographies, films. Nombre de ces pièces sont présentées pour la première fois en France.

À l’occasion de l’exposition Des exploits, des chefs-d’œuvre, le Frac Sud invite au travers d’une nouvelle carte blanche dédiée à la jeune création, 12 étudiant·es de l’école supérieure d’art d’Aix-en-Provence à investir le plateau expérimentations et à présenter leurs créations autour de la thématique du sport, accompagné·es par le commissaire de l’exposition Jean-Marc Huitorel.

Commissariat de l’exposition Jean-Marc Huitorel et Muriel Enjalran.

Commissariat :
Jean-Marc Huitorel
Muriel Enjalran

– AU MAC
Au [mac] musée d’art contemporain de Marseille

« Tableaux d’une exposition »
Au [mac], musée d’art contemporain de Marseille enfin, et pour reprendre le titre d’une composition de Moussorgski, « Tableaux d’une exposition », sera réuni un ensemble d’œuvres telles que les musées des beaux-arts les proposent, des peintures certes, mais des dessins également, des photographies tout autant. Sous une apparence de sages agencements, un panel d’objets le plus souvent minés, destinés non pas, nous insistons, à illustrer quelque thématique de circonstance, mais plutôt, par le biais du sport, à interroger certains régimes de représentation, à cerner cela même que le sport est susceptible de dire de l’art.

Commissariat :
Jean-Marc Huitorel
Stéphanie Airaud

Méditerranées

Méditerranées - Culture Expositions - Rétrospectives Artisanat Peinture Photographie Sculpture Sciences humaines et sociales Exposition - Musée des Civilisations d'Europe et Méditerranée - Mucem - Spectacle-Marseille - Sortir-a-Marseille

Dix ans après l’ouverture du musée, cette exposition semi-permanente constituera un lieu de premier plan au Mucem : c’est là que le visiteur sera introduit à ce qu’est le musée et à sa singularité dans le paysage muséal, du point de vue de son objet, la Méditerranée, et de sa manière de l’aborder.

Les imaginaires de la Méditerranée sont multiples, et tous ne peuvent être montrés dans une unique exposition. Le parti pris de ce projet est de se concentrer sur les images que les musées et leurs collections ont fortement contribué à construire depuis le 18e siècle, en particulier à travers la médiation des artistes et des ethnologues.

Dans les musées de beaux-arts, dans le sillage du Grand Tour, ce sont les civilisations du passé, en particulier de l’Antiquité, qui sont mises en valeur les premières et qui construisent une Méditerranée fantasmée, de l’Odyssée aux temples grecs en passant par Rome et Palmyre.

Les musées d’ethnologie, qui apparaissent au moment où la colonisation du sud et de l’est de la Méditerranée par les Etats européens se met en place, s’intéressent pour leur part aux sociétés lointaines, que la distance soit géographique ou culturelle. La sincérité de l’intérêt scientifique et humain pour l’Autre y côtoie les intérêts et les entreprises des puissances coloniales.

La distinction entre musées de beaux-arts et musées d’ethnographie a eu tendance à créer des frontières entre les objets qu’ils conservent et les disciplines qui les étudient. Il s’agira donc aussi ici de dépasser ces limites, afin de montrer les ponts, les parallèles et les influences mutuelles qui existent entre eux, et la richesse d’une approche proposant de dé-hiérarchiser et décloisonner collections et méthodes.

Dans la scénographie, cette idée aboutit aux recours à des modèles muséographiques historiques, de l’accrochage dense des musées de beaux-arts de la fin du 18e et du 19e siècle, aux différentes mises en exposition utilisées au cours de l’histoire des musées d’ethnographie.

Le modèle antique
L’héritage de l’antiquité gréco-latine n’a cessé de hanter les rives de la Méditerranée et l’imaginaire de ceux (collectionneurs, artistes, ethnologues, historiens de l’art…) qui les ont arpentées et en ont très largement diffusé l’image. Cet héritage a parfois fait l’objet de réinterprétations identitaires et politiques, appelées à justifier la colonisation ou à nourrir des idéologies nationalistes. Cet héritage classique est particulièrement associé à la rive nord de la Méditerranée (Grèce, Italie, Provence…), soulignant la volonté des Européens de se présenter comme les héritiers directs de la civilisation gréco-latine classique. Il s’agit donc de nuancer cette image en montrant la présence de ces modèles en Méditerranée hors d’Europe – mais aussi les usages qui ont pu en être faits dans un contexte colonial. La section est conçue en trois ensembles réunis autour de techniques artistiques : l’architecture, la sculpture et le textile. Ils permettent de mettre en dialogue peintures et sculptures monumentales, mais aussi costumes, photographies, estampes, affiches et autres œuvres inspirées par l’Antiquité et ayant contribué à la diffusion de son image.

Une autre Méditerranée
Au 19e siècle, dans le contexte colonial, la Méditerranée n’est plus seulement comprise comme héritière de la culture Antique, mais aussi comme un espace d’altérité à représenter, à explorer ou encore à conquérir. Elle est toujours perçue comme le berceau des origines, mais cette fois en lien avec les sociétés dites traditionnelles d’un Orient fantasmé, dont les nouveaux musées d’ethnographie doivent collecter les témoignages et les savoir-faire. Mais bien loin d’opposer les rives de la Méditerranée, le regard des artistes comme des ethnologues permet au contraire de montrer ce qui rapproche les territoires ruraux qui la bordent, au Nord comme au Sud, autour du pastoralisme et des artisanats dont le tissage, l’orfèvrerie et la céramique. Une grande variété d’œuvres en témoigne, des peintures et sculptures des artistes aux photographies et aux films des ethnologues, en passant par les objets eux-mêmes, collectés sur le terrain.

Agora
Sous la forme d’une « agora », c’est-à-dire d’un espace d’échange, le musée et la collection seront au cœur de cette conclusion qui permettra de présenter et d’expliciter leur rôle aujourd’hui. Pour continuer à penser la Méditerranée du XXIème siècle, il s’agit de mettre en dialogue, au sein d’un dispositif sonore et audiovisuel, les acquisitions récentes avec l’expression des personnes les ayant construites : ethnologues, artistes et artisans, utilisateurs et collectionneurs, conservateurs d’autres institutions aux collections comparables.

Quelques chiffres et données clefs :
Près de 300 œuvres présentées, dont près de la moitié des collections du Mucem.
Dépôts d’institutions partenaires : musée du Quai Branly, musée d’Orsay, musée du Louvre, musée château de Versailles, musée des Beaux-Arts de Marseille, musée des Beaux-Arts de Valenciennes, musée des Beaux-Arts d’Angers, musée des Beaux-Arts de Bordeaux, …
Plusieurs œuvres d’artistes contemporains ont été choisies pour leur cohérence avec les œuvres du parcours, plaçant le projet dans la perspective de questions contemporaines environnementales, géopolitiques ou encore migratoires.
L’artiste Théo Mercier a reçu une invitation particulière et proposera plusieurs installations tout au long du parcours.

Commissaire générale : Marie-Charlotte Calafat, conservatrice du patrimoine, responsable du département des collections et des ressources documentaires du Mucem
Commissaires : Justine Bohbote, Raphaël Bories, Camille Faucourt, Enguerrand Lascols, Hélia Paukner, conservatrices et conservateurs du patrimoine au Mucem
Scénographe : Pascal Rodriguez
Graphiste : Nicolas Journé, CL Design
Avec la participationde théo Mercier, artiste plasticien.

• Portes ouvertes de l’exposition – Mardi 4 juin à 16h00
Mardi 4 juin, découvrez gratuitement et en avant-première la nouvelle exposition du Mucem « Images d’une Méditerranée », qui propose de montrer comment les musées ont mis en scène le sujet Méditerranée et la manière dont la Méditerranée a été construite comme un élément de patrimoine naturel, artistique et ethnologique.
Lors de ce vernissage, les commissaires de l’exposition présenteront l’exposition dans le hall du Mucem J4.