Tabula

Tabula - Culture Spectacles - Cirques Art moderne / contemporain Spectacle Danse - KLAP Maison pour la Danse Kelemenis & Cie - Spectacle-Marseille - Sortir-a-Marseille

Danseur et musicien prennent comme partenaire de jeu une table. Ils en explorent chaque espace et chacune des matières qui la composent. Sonorisée, cette table va également rendre compte du mouvement.

Une table c’est aussi une grotte, une falaise, une cabane, un refuge. Cherchant à ouvrir les grands espaces de l’imaginaire à partir de cette architecture à quatre pieds, Nicolas Hubert, danseur, devient explorateur.

Tour à tour dessus, dessous, sur les côtés, suspendu, accroché, posé… Les espaces de jeu sont infinis. La lumière délimite les nouvelles frontières de cet objet devenu mystère du quotidien. Sonorisée, la table souligne le moindre contact, frottement, caresse, griffure, donnant ainsi à entendre le toucher. Le musicien, Pascal Thollet, est à l’écoute des gestes, et accompagne cette exploration dans différentes émotions sonores.

Le duo chemine dans une approche sensorielle du mouvement et des matières. Dans une scénographie très graphique et miniature, il expérimente la chute comme une aventure du quotidien, à l’instar de l’enfant vers le chemin de la marche.

Danseur, Nicolas Hubert
Musicien, Pascal Thollet

Grégoire

Grégoire - Culture Théâtre - Café-théâtre Art moderne / contemporain Divers arts Théâtre - Théâtre Massalia - Spectacle-Marseille - Sortir-a-Marseille

Grégoire est en pleine métamorphose non pas en cafard mais vers l’adolescence puis l’âge adulte. Incarné par un comédien seul en scène, il dialogue avec son père, sa mère et ses potes du lycée grâce à la vidéo. Pensées poétiques et paroles crues du quotidien se mêlent dans ce texte écrit sur mesure.

Grégoire doit lire La Métamorphose de Kafka pour son cours de français. La transformation de Gregor Samsa en cancrelat résonne étrangement en lui : le surnom de Cafard qu’on lui attribue au lycée envahit ses pensées.

En pleine adolescence, Grégoire ne sait plus vraiment qui il est. Il a parfois l’impression de porter un masque, de se glisser dans la peau d’un autre. Les souvenirs évoqués par ses parents lui semblent lointains, presque étrangers. Mais en affirmant ses singularités et en préservant ses secrets, Grégoire arrive à sortir peu à peu de sa chrysalide.

Laurent Maindon, metteur en scène du Théâtre du Rictus, a confié l’écriture de ce texte à Éric Pessan dont le point de départ est le roman de Kafka. La langue à la fois poétique et crue accompagne la métamorphose de Grégoire de l’enfance à l’âge adulte. Sur scène, sa parole est portée par un seul comédien, les autres personnages apparaissent en vidéo comme des surgissements dans son univers.

Par le Théâtre du Rictus
Auteur, Eric Pessan
Metteur en scène, Laurent Maindon

En quête de soie

En quête de soie - Culture Spectacles - Cirques Art moderne / contemporain Danse - Théâtre de la Mer - Spectacle-Marseille - Sortir-a-Marseille

Un solo chorégraphique à 60 ans… non pas dans le but pour Patrick Servius de se raconter, mais plus dans une volonté de se découvrir et comprendre enfin comment il traverse le monde!

Une manière de poser la question « Est-ce que l’on décide du sens de sa vie ? ». Sur le plateau, par des bouts de soi, petit à petit, une fresque poétique et contemporaine se construit.

L’œuvre raconte un rapport au monde et une quête éperdue de son identité.

Danse, chorégraphie, photographie : Patrick Servius

Zone à étendre

Zone à étendre - Culture Théâtre - Café-théâtre Art moderne / contemporain Divers arts Théâtre - Théâtre Massalia - Spectacle-Marseille - Sortir-a-Marseille

Les jeunes étudiant·es de l’Ecole Régionale des Acteurs et Actrices de Cannes-Marseille s’emparent d’un texte d’un auteur contemporain sous la houlette de deux metteuses en scène. Cela promet toujours une énergie bouleversante mettant en valeur leurs multiples talents.

De jeunes gens marchent vers la forêt. Ils et elles décident de quitter leur monde et le pouvoir en place, pour faire un pas de côté et abandonner un système qui ne leur convient plus.
En route vers une clairière, les personnages en quête de sens se rencontrent et vont ensemble réinventer une communauté basée sur la solidarité, l’écoute et l’entraide.

Interprété par onze étudiant·es de l’École Régionale des Acteur·rices de Cannes-Marseille, ce poème choral plein d’espoir est un pied de nez à l’idée d’une révolution violente ou d’activisme revendicatif. Il célèbre le collectif et propose une réflexion très fine sur l’engagement de la jeunesse.

Constance Larrieu et Marie Levavasseur, metteuses en scène, apportent une attention particulière aux images et à la dimension sonore et musicale de la pièce. Leurs deux univers s’entremêlent pour une invitation à nous mettre en mouvement de manière sensible et joyeuse !

Autrice, Mariette Navarro
Metteuses en scène, Constance Larrieu, Marie Levavasseur

Charcoal

Charcoal - Culture Spectacles - Cirques Art moderne / contemporain Divers arts Danse Spectacle - Théâtre Massalia - Spectacle-Marseille - Sortir-a-Marseille

Une immersion brute et sensorielle où la matière et le corps s’entremêlent, se colorent, se transforment l’un et l’autre. La danseuse chemine, dompte, dessine, gravit des paysages sans cesse renouvelés. Elle est tour à tour nomade, chamane, architecte, femme oiseau… Les métamorphoses de son corps succèdent aux mues de l’espace.

Au plus proche du public, 150 sacs de charbon se laissent sculpter par la danse tout en poésie et délicatesse. Entre odyssée contemporaine et danse archaïque, cet univers dominé par le noir dans lequel les sons nous enveloppent résonne différemment dans l’imaginaire de chacun, chacune.

La matière malléable sera pour l’un montagne, pour l’autre tanière, muraille, cairn, éboulis…

A l’issue du spectacle les tout-petits sont invités par la compagnie Pièces Détachées à s’immerger et à explorer librement les matériaux qui constituent le décor. Des centaines de sacs pourront être touchés, déplacés, empilés, soupesés, assemblés…

Compagnie Pièces Détachées
Chorégraphe, Caroline Grosjean

Un atelier en famille est également proposé le samedi 26 octobre à 11h avec Caroline Grosjean.

Dryades de Cosquer

Dryades de Cosquer - Culture Expositions - Rétrospectives Spectacles - Cirques Art moderne / contemporain Arts plastiques / graphiques Divers arts Exposition Performance artistique - Galerie La Traverse - Spectacle-Marseille - Sortir-a-Marseille

L’exposition “Dryads of Cosquer” présentera des œuvres d’artistes baltes et internationaux. Ces œuvres s’inspirent de la notion méditerranéenne de la théorie de l’Ancienne Europe et du caractère unique de la galerie La Traverse, dont le design évoque des environnements favorables à l’eau. Située près de la plage de Malmousque, la galerie mettra en avant des œuvres évoquant les thèmes écologiques, féministes et rituels, et formant une cosmologie d’idées reflétant directement et indirectement les théories de la Marija Gimbutas.

L’exposition met l’accent sur l’organisation matriarcale d’une société pacifique et l’adoration de la nature—célébrant la terre, le ciel et l’eau comme des forces vitales puissantes.

En complément de l’exposition, La Traverse a accueilli l’artiste Kristina Õllek pour une résidence en avril dernier, durant laquelle elle a collaboré sur des recherches avec l’Institut méditerranéen d’océanographie. Art-O-Rama, la foire internationale d’art contemporain de Marseille, présentera une projection des œuvres vidéo d’Emilija Skarnulytė, “Æqualia” (2023) et “Xirasia” (2023). Skarnulytė elle-même désigne ces pièces comme ses “œuvres de la Déesse”, offrant aux spectateurs une exploration profonde des thèmes liés à la nature, la féminité et la spiritualité. Le projet culminera avec une performance intitulée “Me/Two, We, The Clique” par Low Air, incarnant des actes d’espoir de résolution de conflits et invitant le public à contempler le pouvoir de l’unité et de l’action collective pour surmonter l’adversité.

L’héritage de Gimbutas a eu un impact profond sur les domaines scientifiques et les mouvements culturels, inspirant de nombreux artistes et écrivains. Ses publications des années 1970 sur les symboles anciens et les images de la Déesse ont été fondamentales pour les premières artistes féministes en Amérique du Nord, dont Mary Beth Edelson, qui a réalisé une performance rituelle dans la grotte de Grapčeva, et Judy Chicago, qui a intégré les figures de la Déesse de Gimbutas dans son installation emblématique “The Dinner Party”. Aujourd’hui, les théories de Gimbutas sont réévaluées et célébrées dans le contexte de l’urgence climatique et de l’émancipation décoloniale, remettant en question les perceptions historiques dominantes.

Projection et discussion : 1er septembre à 14h30.
Film de Emilija Skarnulytė (Lituanie). Discussion avec Emilija Skarnulytė, Justė Kostikovaitė, Merilin Talumaa, madération de Flora Fettah. Lieu : Art-O-Rama art fair, Marseille

Performance : Me Two / We, The Clique, Low Air (Lituanie). 5 novembre 2024, 18h30. Lieu : Frac Sud—Cité de l’art contemporain, Marseille.

L’ensemble du programme est organisé par Merilin Talumaa et Justė Kostikovaitė de Roots to Routes.

Artistes : Lina Lapelytė (Lithuania), Morta Jonynaitė (Lithuania), Kristina Õllek (Estonia), Evy Jokhova (Estonia/Portugal), Daria Melnikova (Latvia), Nefeli Papadimouli (Greece/France), Darius Dolatyari-Dolatdoust (France), Adéla Součková (Czech Republic), with text contribution by Tereza Porybna (Czech Republic)

Qui est Monsieur Schmitt?

Qui est Monsieur Schmitt? - Culture Théâtre - Café-théâtre Art moderne / contemporain Théâtre - Théâtre du Carré Rond - Spectacle-Marseille - Sortir-a-Marseille

Monsieur et Madame Bélier sont en train de dîner dans leur appartement, quand le téléphone sonne.

Or, les Bélier ne sont pas abonnés au téléphone. On demande un certain Monsieur Schmitt. Les Bélier, ahuris, réalisent alors qu’ils ne se trouvent pas chez eux, ils sont donc enfermés dans l’appartement d’un autre. Mais tout semble prouver qu’ils sont bien Monsieur et Madame Schmitt, la panique s’installe. Le cauchemar ne fait que commencer…

Qui est fou ? Qui détient la vérité ? Lui ? Les autres ? Qui est Monsieur Schmitt ?!

Mise en scène : Michel Adjriou/Dominique Lamour
Distribution: Anthony Degois, Rémi Djabarian, Nicolas Druguet, Sigrid Objilère, Nils Moka.

La Cantatrice Chauve

La Cantatrice Chauve - Culture Théâtre - Café-théâtre Art moderne / contemporain Théâtre - Théâtre du Carré Rond - Spectacle-Marseille - Sortir-a-Marseille

«Il y a une chose que je ne comprends pas. Pourquoi, à la rubrique de l’état civil, dans le journal, donne-t-on toujours l’âge des personnes décédées et jamais celui des nouveaux nés ? C’est un non-sens» / «Et quand n’y a-t-il pas de concurrence ? – Le mardi, le jeudi et le mardi. – Ah ! Trois jours par semaine ?» / «Ce matin, quand tu t’es regardé dans la glace tu ne t’es pas vu. – C’est parce que je n’étais pas encore là…»

Magicien du langage, musicien du texte, Eugène Ionesco déjeune sans doute souvent au paradis des auteurs en compagnie de Jean Tardieu, Raymond Devos ou Boby Lapointe.

Mise en scène: Dominique Lamour
Distribution: Michel Adjriou, Candice Blanchamp, Eoline Bricout, Nicolas Druguet, Elise Fagon, Bertrand Sanabria, Jérôme Savajols.

Les Justes

Les Justes - Culture Théâtre - Café-théâtre Art moderne / contemporain Théâtre - Théâtre du Carré Rond - Spectacle-Marseille - Sortir-a-Marseille

J’ai lancé la bombe sur votre tyrannie, non sur un homme. »(Kaliayev – Les Justes – Albert Camus)
« On commence par vouloir la justice et on finit par organiser une police. » (Skouratov – Les Justes – Albert Camus)
Albert Camus aurait-il pu imaginer en écrivant « Les justes » en 1949, qu’il nous plongerait dans l’actualité du monde d’aujourd’hui. Le meurtre peut-il être légitimé pour défendre une cause aussi « juste » soit-elle ?

A Moscou, en 1905, un groupe de socialistes révolutionnaires projette d’assassiner le grand-duc Sergeï, qui gouverne la ville en despote, afin de lutter contre la tyrannie exercée sur eux. Kaliayev, un jeune terroriste, lancera la bombe…

Il y a des lois au théâtre, et ces lois sont faites pour être violées. Je lis souvent que telle ou telle pièce ne respecte pas les lois du théâtre, je mets au défi ceux qui parlent toujours de ces lois de les définir. S’ils arrivent à définir les évidences que nous connaissons tous, nous nous apercevons alors que ni les tragiques grecs, ni Shakespeare, ni Molière n’en ont tenu compte le cas échéant. En somme j’ai appris sur les planches que le théâtre s’embarrasse de peu de choses : de la toile pour les décors et pour la pièce des caractères et un langage.
Albert Camus.

Mise en scène: Dominique Lamour
Distribution: Michel Adjriou , Alix Richard , Pierre-Yves Picus, Henri Fernandez , Nicole Lorant, Stéphane Robert , Jérôme Savajols

Une irritation

Une irritation - Culture Théâtre - Café-théâtre Art moderne / contemporain Théâtre - Théâtre du Carré Rond - Spectacle-Marseille - Sortir-a-Marseille

C’est au contact de la société artistique viennoise qu’il s’était juré de fuir il y a trente ans que Thomas Bernhard, spectateur passif d’un dîner chez les Auersberger, déclenche son intarissable monologue intérieur.

Porté par les saillies pianistiques de Jérôme Mathevon, notre narrateur déplie sa pensée comme un origami aux mille strates, laissant échapper ça et là, les fulgurances qui le caractérisent : haine de l’Autriche, dissection du mensonge sous toutes ses formes, urgence d’écrire – tout est affaire de survie pour ce personnage joyeusement acariâtre.

Sa soif de vérité finit par le remettre lui-même en question car au fond, n’appartient-il pas toujours à cette société artistique qu’il abhorre ?

« Une approche fine et élégante du travail de l’écrivain dans cette dissection du réel et de soi…Un bijou! »
Mise en scène: Henri Fernandez
Distribution: Henri Fernandez, Jérôme Mathevon